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Le mal-logement en 2014

Source : Observatoire des inégalités

31 janvier 2014 - 3,5 millions de personnes sont concernées par le mal-logement en France. 694 000 personnes n’ont pas de domicile personnel, 85 000 vivent dans une habitation de fortune, cabane, camping ou mobil home toute l’année. Beaucoup reste à faire pour que chacun dispose de conditions d’habitat dignes de ce nom.
 

État des lieux

Beaucoup reste à faire pour que chacun dispose de conditions d’habitat dignes de ce nom comme le rappelle chaque année la Fondation Abbé Pierre dans son rapport annuel sur le mal-logement [1]. 3 524 426 personnes sont non ou très mal logées en France . 693 978 sont privées de logement personnel et 2 778 000 vivent dans des conditions de logement très difficiles (privation de confort et surpeuplement accentué).

Certes, la misère d’aujourd’hui n’est pas aussi dramatique que celle des années 50. Notre pays s’est enrichi et les conditions de logement se sont heureusement améliorées. Mais les associations d’aide aux plus démunis mettent en évidence les situations dramatiques dans lesquelles vivent des milliers de personnes.

Le mal-logement ne se réduit pas pour autant aux situations extrêmes. Une fraction considérable de la population au sein des couches modestes et moyennes (notamment chez les jeunes) loge dans des conditions qui ne répondent pas à leurs aspirations : détériorations, mauvaise insonorisation, surface trop faible, quartier dégradé, etc. L’idéal pavillonnaire, rêve de nombreuses familles, est loin d’être la norme en France.



Évolution de la situation

Le nombre de logements sans confort de base a considérablement diminué ces trente dernières années. Cette évolution résulte à la fois de l’élévation du niveau de vie moyen mais aussi de la part croissante des dépenses que les ménages consacrent pour se loger. Il s’agit de moyennes : cette amélioration est loin d’être aussi nette pour tout le monde, notamment pour les jeunes générations qui subissent de plein fouet les hausses de loyers et la forte montée des prix à l’achat.
Cependant, 353 000 logements, soit 1,3 % du parc immobilier en 2006, contre 15 % vingt ans plus tôt, manquent encore de confort sanitaire (absence d’eau courante, d’installations sanitaires, WC intérieurs..). 6 millions de personnes vivent encore dans des logements qualifiés de « mauvaise qualité » (électricité déficiente, humidité…) situant la France au 18ème rang européen sur 24. Selon des estimations citées dans le rapport de la Fondation, les risques sanitaires liés à l’habitat indigne concernent environ 600 000 logements dans lesquels vivent un peu plus d’un million de personnes. Les ménages pauvres et modestes (ouvriers, chômeurs, jeunes de moins de 25 ans ou encore les familles monoparentales) sont sur-représentés dans ces logements.

D’après une estimation réalisée par l’Insee dans le cadre de la mise en œuvre du Droit au logement opposable (Dalo), 520 000 à 530 000 ménages seraient éligibles aux critères de la loi Dalo, soit parce qu’ils habitent un logement insalubre ou menaçant de tomber en ruine, soit parce qu’ils n’ont pas le confort de base, ou encore qu’ils se retrouvent dans un logement surpeuplé, tout en abritant un enfant mineur ou une personne handicapée. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi le 1er janvier 2008, près de 300 000 recours ont été déposés [2]. Selon la Fondation Abbé Pierre, entre 2008 et 2011, sur 282 239 recours déposés, 232 688 ont été examinés en commission et 37 686 personnes ont pu être relogées. Malgré la loi Dalo, 35 000 personnes éligibles à son application restent sans logement.

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Dans ce numéro :

 

ANALYSE : La libéralisation du marché de l’énergie

LÉGISLATIF : La décence du logement

ACTUALITÉ : Expulser les émeutiers

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