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Fiscalité verte : Une nouvelle fragilisation des plus précaires - Décembre 2017

 

Fiscalité verte :  – 

Une nouvelle fragilisation des plus précaires

 

 

Dans le cadre du budget 2018, une augmentation de la fiscalité verte a été proposée et votée. Instaurée en 2014, la taxe carbone est répartie entre le fioul, le gaz de ville, le gazole et l’essence. Celle-ci était initialement établie à 7€ la tonne de CO2. Quatre ans plus tard, et alors que le précédent gouvernement avait proposé une augmentation de 30 à 39 euros pour 2018, le gouvernement Philippe a introduit, dans le projet de loi de finances, une augmentation à 44,6 euros. A l’horizon 2050, la loi de transition énergétique prévoit de porter cette taxe à 100 euros. Cette augmentation pèsera fortement une fois de plus sur les plus modestes.

Alors que 12 millions de personnes ont des difficultés à régler leur facture de gaz et d’électricité, l’augmentation des taxes risque de précariser encore plus les foyers les plus modestes. Aujourd’hui, les taxes sur l’énergie représentent un tiers des factures énergétiques. D’ici cinq ans, celles-ci auront plus que doublé et les inégalités augmenté. Selon l’Insee, les foyers les plus modestes consacrent 11% de leur budget aux dépenses énergétiques, contre 2% pour les ménages les plus aisés.

Cette politique de taxation systématique risque de détourner de plus en plus de gens de la nécessaire évolution vers une société de développement durable. Le CGL estime qu’il existe d’autres voies que la taxation à explorer.

« Nous assistons à une avalanche de taxes, qui sous couvert de bonnes intentions, touche une fois de plus les plus fragiles. Les dépenses énergétiques constituent des dépenses contraintes, nul ne peut y échapper. M. Hulot, avec un patrimoine total de 7,3 millions d’euros, ne sentira probablement pas cette nouvelle pression fiscale. Celle-ci affecte et affectera toujours les plus précaires », déclare Michel Fréchet, Président de la CGL.

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Dans ce numéro :

 

JURIDIQUE : Les nuisances sonores

ACTUALITÉ : Electricité : les particuliers deviennent les dindons de la farce

ANALYSE : La rénovation énergétique en chiffre

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